Construite il y a quarante ans sur des champs, des bois et des bergeries, c'est la ville de mon enfance.
Chacun ici connait son voisin mais n’échange avec lui que des banalités. Car ici tout est banal. Ici, on se connait mais on ne se rencontre pas. L’intime et l’opinion n’existent qu’à l’intérieur de ces pavillons. 
Certains soirs, je décide d’échapper à la nuit close, me rappelant ces fugues d’autres fois. A quelques rues de là il est possible d’avoir accès à un autre monde pour ça il suffit de traverser une autoroute par une parcelle et de rejoindre le bois de l’autre côté.
Là quelques insomniaques viennent s’abriter des regards.
Que viennent-ils faire ? Se perdre ? Combler le vide ? Se préparer au pire ? Ou retourner à l’état sauvage dans un espace qui ne l’est plus...?
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